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                 Norvégien 
                 Classification des langues norvégiennes  
                 Langue allemandique parlée en Norvège, le norvégien
                  a pour racine historique le vieux norrois, qui était
                  pratiqué depuis le Moyen Âge dans les pays scandinaves
                  (Suède, Danemark, Islande et Norvège) des Vikings
                  (le vieux norrois est aussi l'ancêtre direct de l'anglo-saxon,
                  ainsi que le suédois moderne, et s'est aussi transformé rapidement
                  en vieux normand au contact d'une langue d'oïl en France
                  pour se méler plus tard à l'anglo-saxon pour
                  former l'Anglais).  
                 Le norvégien actuel se compose en réalité de
                  deux langues concurrentes :  
                 le bokmål (littéralement « langue des
                  livres » ─ prononcer « 'bouk-mol »),
                  héritier du riksmål (littéralement « langue
                  du royaume » ─ prononcer « 'riks-mol »)
                  c’est-à-dire du dano-norvégien élaboré pendant
                  la longue période de domination danoise ; le bokmal
                  est aussi connu sous la dénomination norvégien
                  oriental ;  
                 et le nynorsk (ou « nouveau norvégien » ─ prononcer « 'nu-norsk »),
                  héritier du landsmål (littéralement « langue
                  des campagnes » ou « langue nationale » ─ prononcer « 'lannds-mol »),
                  dont une variante moderne non officielle décrite plus "pure" mais "radicale" est
                  dérivée, le høgnorsk (prononcer « 'hog-nôrsk »)
                  plus proche du vieux norrois (et opposée à la
                  première réforme de 1917) ; le nynorsk est aussi
                  connu sous la dénomination norvégien occidental.  
                Histoire des langues norvégiennes 
                 Dans les années 1840, nombre d'écrivains commencèrent à norvégianiser
                  le danois en incorporant des mots décrivant les paysages
                  et la culture norvégienne. L'orthographe et la grammaire
                  furent progressivement modifiés.  
                 Dans le même temps, un mouvement nationaliste militait
                  pour le développement d'une nouvelle forme écrite
                  du norvégien. Ivar Aasen, un linguiste autodidacte commença
                  dès l'age de 22 ans ses travaux pour créer une
                  nouvelle langue norvégienne, à partir de ses
                  voyages dans tout le pays où il a comparé les
                  dialectes de différentes régions, et de l'étude
                  de l'islandais qui a su se préserver largement des influences
                  extérieures qu'a subi la langue norvégienne.
                  Il appela le fruit de ses travaux, publiés dans plusieurs
                  livres de 1848 à 1873, le landsmål (littéralement
                  langue nationale).  
                 La Norvège fut séparée du Danemark en
                  1815 pour former une union avec la Suède, qui dura jusqu'en
                  1905. Cependant, seul le danois norvégianisé fut
                  adopté comme langue officielle par le parlement norvégien
                  sous le nom riksmål (langue du royaume) en 1899. Après
                  une période de romantisme patriotique effréné,
                  certains voulurent imposer un retour aux sources, c’est-à-dire
                  au norvégien « originel » des campagnes
                  ; mais les diverses institutions ne purent suivre ce mouvement,
                  puisque toutes leurs archives étaient rédigées
                  en danois (cette tension explique la coexistence, aujourd’hui,
                  de deux langues norvégiennes).  
                 Après la dissolution de l'union avec la Suède,
                  les deux langues ont continué à se développer.
                  Au cours du XXe siècle, une série de réformes
                  orthographiques a tendu à rapprocher les deux langues,
                  facilitant notamment l’utilisation de formes nynorsk
                  en bokmål et réciproquement.  
                 En 1929, le riksmål fut officiellement renommé bokmål
                  (langue des livres), et le landsmål renommé en
                  nynorsk (nouveau norvégien) — les anciennes désignations
                  dano-norvégien et norvégien furent abandonnés
                  au parlement, car le label danois était (et est toujours)
                  très impopulaire parmi les utilisateurs du bokmål
                  (riksmål). Cette adoption marque la reconnaissance officielle
                  de deux langues.  
                 Le bokmål et le riskmål ont été rapprochés
                  au cours des réformes successives de 1917, 1938 et 1959.
                  C'était le résultat d'une politique visant à fusionner
                  le nynorsk avec le bokmål en une seule langue hypothétique
                  nommée samnorsk (norvégien commun). En 1946,
                  un sondage montra que cette politique était soutenue
                  par 79 % des Norvégiens d'alors.  
                 Cependant des opposants à la politique officielle
                  organisèrent un mouvement massif de protestation contre
                  le samnorsk dans les années 1950, en combattant particulièrement
                  l'utilisation de formes radicales dans les livres scolaires
                  de texte en bokmål. La politique samnorsk eu finalement
                  peu d'influence après 1960 et fut officiellement abandonnée
                  en 2002.  
                 Si en 1917 on s'était contenté de regrouper
                  les dialectes avec une orthographe commune dans l'un des deux
                  groupes linguistiques, mais en laissant subsister des variantes
                  locales, les réformes plus récentes de 1981 et
                  2003 (effective en 2005) du bokmål officiel permettent
                  d'unifier les différences subsistant avec le riksmål
                  (les différences résiduelles sont maintenant
                  comparables à celles entre l'anglais britannique et
                  l'anglo-américain).  
                 Les utilisateurs des deux langues écrites ont résisté aux
                  efforts de dilution des distinctions de leur langue écrite
                  en général et de leur prononciation. Au cours
                  des années, les normes pour le bokmål ont de plus
                  en plus accomodé les anciennes formes du riksmål.
                  De ce fait, certains ont préféré suivre
                  une voie plus traditionnelle pour l'écriture du nynorsk,
                  le høgnorsk (norvégien pur).  
                 Les langues norvégiennes actuelles 
                 Actuellement, le bokmål est plus répandu dans
                  le sud et dans l’ouest de la Norvège (régions
                  urbaines), alors que le nynorsk se rencontre dans les montagnes
                  de l’est et dans le nord (régions campagnardes).  
                 Aujourd'hui, à l’école, les élèves
                  apprennent nécessairement les deux langues et doivent être
                  capables de lire et de rédiger des documents dans chacune
                  d’entre elles à partir de l'enseignement secondaire
                  et supérieur. Près de 85,3% des écoliers
                  norvégiens reçoivent un enseignement primaire
                  en bokmål, et 14,5% en nynorsk. Sur les 433 municipalités
                  de Norvège, 161 ont déclaré vouloir communiquer
                  avec les autorités centrales en bokmål, 116 (représentant
                  12% de la population) en nynorsk, les 156 autres restant neutres.
                  Sur les 4 549 publications (parues en 2000), 92% étaient
                  en bokmål ou riksmål, 8% en nynorsk. Les grands
                  quotidiens nationaux (Aftenposten, Dagbladet et VG) sont publiés
                  en bokmål. Quelques quotidiens régionaux (tels
                  que Bergens Tidende et Stavanger Aftenblad) et nombres de journaux
                  locaux utilisent les deux langues.  
                 Cependant, d'autres influences régionales subsistent,
                  et si à Oslo une rue s’appelle gate, à Kragerø (sud-est
                  d’Oslo) on dit gade, tandis que dans le comté de
                  l’Oppland, en direction de Lillehammer, on lit gutua
                  sur les pancartes...  
                 Néanmoins, de solides divergences persistent entre
                  les deux langues et un débat souvent enflammé persiste
                  entre les tenants du nynorsk et ceux du bokmål, les premiers
                  soutenant que le nynorsk, plus « suédois »,
                  serait plus proche du norvégien parlé, alors
                  que les seconds mettent en avant le fait que les étrangers
                  apprennent plus facilement le bokmål ; mais la question
                  est encore loin d’être réglée !  
                 Aussi, on admet généralement qu'il existe une
                  grande variété de différences dialectales,
                  au point qu'il est presque impossible de les dénombrer.
                  Des différences grammaticales, syntaxiques, lexicales
                  et phonétiques se produisent à des niveaux distincts
                  des divisions administratives, au point que dans certains cas
                  ils sont mutuellement inintelligibles aux locuteurs non avertis.
                  Ces dialectes tendent à se régionaliser par enrichissement
                  mutuel, mais on note un récent intérêt
                  pour leur préservation.  
                 Exemples  
                 Ci-dessous figurent quelques phrases donnant une indication
                  des différences entre le bokmål et le nynorsk,
                  comparées avec la forme historique riksmål (proche
                  du danois) et au danois lui-même, avec la forme conservative
                  høgnorsk (plus proche du suédois — peut-être
                  serait-il interessant de comparer la comparer aussi au suédois),
                  ainsi qu'à l'anglais, à l'allemand et au français
                  :  
                 D=danois, R=riksmål, B=bokmål anglais français  
                 N=nynorsk, H=høgnorsk allemand  
                D/R/B Jeg kommer fra Norge. I come from Norway. Je viens de
                  Norvège.  
                N/H Eg kjem frå Noreg. Ich komme aus Norwegen.  
                 D Hvad hedder han? How is he called? Comment s'appelle-t-il
                  ?  
                 R/B Hva heter han?  
                N/H Kva heiter han? Wie heißt er?  
                D/R/B Dette er en hest. This is a horse. Ceci est un cheval.  
                N/H Dette er ein hest. Das ist ein Pferd.  
                D/R Regnbuen har mange farver. The rainbow has many colours.
                  L'arc-en-ciel a beaucoup de couleurs.  
                B Regnbuen har mange farger.  
                N Regnbogen har mange fargar. Der Regenbogen hat viele Farben.  
                H Regnbogen hev mange fargar. 
                 (ou mieux : Regnbogen er manglìta).  
                 Prononciation  
                 Voic l'article Prononciation du norvégien.  
                 Phonétique  
                 Le norvégien est une langue à accent de hauteur.  
                 Les caractères supplémentaires  
                 Le bokmål et le nynorsk utilisent trois caractères
                  supplémentaires par rapport au français :  
                 le å (a rond en chef), qui correspond à un « o » assez
                  sourd et long, nasal, comme orfèvre, orpailleur, et
                  non comme orange, otite ; au XIXe siècle et au début
                  du XXe siècle, ce signe était remplacé dans
                  les textes par la graphie aa ;  
                 le ø (o barré), qui correspond à notre
                  son « eu », de jeune, œuf, instituteur, menteur
                  (et non le « eu » de euphémisme, jeu, peu)
                  ;  
                 et le æ (ligature ash), qui correspond à notre « è »,
                  mais plus ouvert que claire, terre, colère, plus proche
                  du a.  
                 Ces trois caractères se retrouvent en danois ; mais
                  lorsque l’on compare les deux langues, on constate que
                  de nombreux æ sont devenus de simples e en norvégien,
                  le bokmål ayant tendance à fermer et à avancer
                  davantage les voyelles.  
                 De nos jours, le å est encore fréquemment remplacé par
                  la graphie aa dans les noms de lieux, les noms propres... et
                  lorsque le matériel informatique ne comprend pas un
                  clavier norvégien.  
                 La prononciation du y est spécifique, nettement différenciée,
                  entre le i et le u.  
                 Différences entre les voyelles du bokmål et
                  celles du nynorsk  
                 Les voyelles e et ø du bokmål proviennent du
                  danois; en nynorsk, elles sont remplacées par des diphtongues
                  :  
                 e devient ei  
                 ø devient au ou øy.  
                 bokmål nynorsk traduction  
                 sten stein pierre  
                 løs laus lâche  
                 øre øyre oreille  
                 Les graphies  
                 Depuis une date relativement récente (tournant du
                  XXe siècle), le norvégien (bokmål et nynorsk)
                  a abandonné l’écriture gothique et les
                  majuscules « à l’allemande » qui apparaissaient
                  au début des noms communs.  
                 Le norvégien utilise des graphies déconcertantes
                  pour le lecteur étranger :  
                 sj correspond à notre son « ch »
                  (chocolat). Cette graphie existe dans d'autres langues, comme
                  le limbourgeois par exemple.  
                 contrairement à ce qui se produit en allemand, le
                  u correspond à notre son [y] français (curieux)  
                 en revanche, la graphie o correspond, elle, à notre
                  son « ou » [u] (jour).  
                 Morphosyntaxe du bokmål  
                 Le bokmål jouit, à l'instar du danois, d’une
                  morphologie et d’une morphosyntaxe relativement claires
                  pour le locuteur étranger.  
                 Les verbes  
                 Les verbes n’ont qu’une seule forme par temps,
                  identique à toutes les personnes.  
                 Exemple : å være, « être »,
                  au présent de l’indicatif :  
                jeg er vi er  
                du er dere er  
                han / hun er de er  
                 De façon générale, le présent
                  de l’indicatif se forme en ajoutant la terminaison -r
                  ou -er à l’infinitif.  
                 Exemple : å elske, « aimer » (équivalent
                  de l’anglais to love) :  
                jeg elsker vi elsker  
                du elsker dere elsker  
                 han / hun elsker de elsker  
                 Comme en anglais et en allemand, il existe une série
                  de verbes « forts » qui possèdent des prétérits
                  et des participes passés particuliers.  
                 Les pronoms personnels du nynorsk  
                 Au niveau du groupe verbal, la principale différence
                  qui subsiste entre nynorsk et bokmål concerne les pronoms
                  personnels sujets :  
                 la première personne jeg du bokmål devient eg
                  en nynorsk;  
                 hun (elle) devient ho  
                 de (ils, elles) devient dei.  
                 Les noms et les articles  
                 Le bokmål connaît deux genres : le féminin/masculin
                  d’un côté, le neutre de l’autre. Jusqu’à une époque
                  récente, on faisait encore la différence entre
                  masculin et féminin ; depuis peu, la tendance est à la
                  fusion des deux, et il est donc grammaticalement correct de
                  mettre les noms féminins au masculin, même si
                  certains locuteurs continuent à les différencier.
                  On trouve ainsi parfois ei strand au lieu de en strand (« une
                  plage »), etc. Enfin, certains mots sont exceptionnellement
                  restés au féminin : c’est par exemple le
                  cas de ei sild, « un hareng ».  
                 Contrairement à ce qui se produit en allemand, les
                  noms ne se déclinent pas en bokmål; en revanche,
                  leur terminaison peut varier selon leur genre et leur nombre.  
                 De plus, l’article défini (singulier et pluriel)
                  ainsi que l’article indéfini pluriel se placent
                  immédiatement après le nom, collés à lui
                  : c’est cette disposition particulière qui produit
                  un « effet de déclinaison » auprès
                  du non-initié.  
                 Exemples :  
                 en skog (une forêt) skogen (la forêt)  
                 skoger (des forêts) skogene (les forêts)  
                 et tre (un arbre) treet (l’arbre)  
                 trær (des arbres, simplification de treer) trærne
                  (les arbres)  
                 Dans ces exemples, « skogen » relève du
                  genre masculin/féminin, et « treet » du
                  neutre : comme on le voit, la différence entre les deux
                  genres reste minime.  
                 La morphosyntaxe nominale du nynorsk :  
                 Du point de vue de la morphologie nominale, la principale
                  différence entre bokmål et nynorsk tient au nombre
                  de genres : alors que le bokmål tend à n’en
                  conserver que deux, le nynorsk, lui, fonctionne toujours avec
                  les trois genres (masculin - féminin - neutre).  
                 D’un point de vue syntaxique, le nynorsk préfère
                  la périphrase prépositionnelle au génitif
                  saxon pour indiquer l’appartenance : on dira en nynorsk
                  boka til Anna (« le livre d’Anne »), alors
                  que le bokmål utilisera la tournure Annas bok.  
                 Les adjectifs  
                 Comme pour les noms, la distinction principale se fait entre
                  le neutre et le genre masculin-féminin. Le neutre est
                  marqué par un -t final.  
                 Les pronoms et adverbes interrogatifs  
                 On retrouve en bokmål et en nynorsk la même série
                  de pronoms interrogatifs qu’en allemand et en anglais
                  :  
                 bokmål nynorsk traduction  
                 Hva ? Kva ? Quoi ?  
                 Hvem? Kven? Qui ?  
                 Les adverbes interrogatifs suivent la formation des pronoms
                  :  
                 bokmål nynorsk traduction  
                 Hvor? Kvar? Où ?  
                 Hvorfor? Kvifor? Pourquoi ?  
                 Hvordan ? Korleis ? Comment ?  
                 Sur le passage de la graphie Hv en bokmål à Kv
                  en nynorsk : en islandais, la graphie Hv se prononce précisément
                  [kv] : voir par exemple Sigur Rós, « Flugufrelsarinn » (dans Ágætis
                  Byrjun).  
                 Vocabulaire du bokmål  
                 Pour un locuteur français, on peut distinguer trois
                  strates principales dans le vocabulaire du bokmål :  
                 les mots d'origine allemandique et/ou anglo-saxonne : par exemple
                  le fameux tre, « arbre », clairement apparenté au
                  tree anglais ; ou encore le verbe å like, « aimer,
                  apprécier », parfait équivalent de l'anglais
                  to like; « sagesse » se dit visdom, comme wisdom
                  en anglais... Les exemples de proximité entre le norvégien
                  et l'anglais sont nombreux. Plus proches de l'allemand sont
                  les noms terminés en -het, équivalent du suffixe
                  allemandique -heit : sikkerhet signifie « sûreté,
                  sécurité », comme la Sicherheit allemande
                  ; à l’hemmelighet (« secret ») norvégienne,
                  correspond la Heimlichkeit allemande.  
                 les mots d'origine scandinave, que l'on retrouve en suédois
                  et en danois, voire en islandais, mais pas dans les autres
                  langues allemandiques ; le nom donné à la fête
                  de Noël, « Jul », en est un bon exemple...
                  en fait, ce mot correspondait à la fête scandinave
                  du solstice d’hiver (jól en norrois), sur laquelle
                  est venue se greffer la fête de Noël au moment où l’ensemble
                  de la péninsule a été christianisé.  
                 et les mots proprement norvégiens, finalement peu
                  nombreux, mais il en existe quelques-uns.  
                 Comme toutes les langues européennes, le bokmål
                  a également emprunté de nombreux termes au vocabulaire « international »,
                  ceux des pays d’Europe occidentale des XIXe et XXe siècles.  
                 On retrouve aussi quelques mots clairement empruntés
                  au français, quoique pas toujours reconnaissables au
                  premier abord :  
                 en sjåfør, c’est... un « chauffeur » !
                  (conducteur de taxi, par exemple). La graphie sj correspond à notre « ch »,
                  cf sjokolade « chocolat ».  
                 Langues norvégiennes et autres langues scandinaves  
                 Du fait de leur origine commune, le norrois, les deux langues
                  norvégiennes, le danois et le suédois sont restés
                  assez proches et un Norvégien cultivé comprendra
                  facilement les deux langues sœurs à l’écrit
                  ; à l’oral, certaines différences de prononciation
                  peuvent entraver la compréhension... tant qu’on
                  ne les connaît pas. En pratique, il arrive régulièrement
                  qu’un Norvégien et un Suédois, ou un Norvégien
                  et un Danois, discutent ensemble en parlant chacun leur langue,
                  et se comprennent à peu près correctement.  
                 L’intercompréhension entre Norvégiens
                  et Islandais est en revanche plus limitée : si les Norvégiens
                  cultivés suivent grosso modo le sens d’un article écrit
                  en islandais, la langue orale leur paraîtra aussi étrangère
                  que le vieux français d’un Français du
                  XIIIe siècle le paraît à un Français
                  d’aujourd’hui, puisque l’islandais est resté très
                  proche du norrois médiéval.  
                 Un langage vernaculaire du grand nord, le russenorsk, fut
                  pratiqué en raison des migrations dues à l’activité maritime
                  aux XVIIIe et XIXe siècles. Il a disparu très
                  rapidement vers 1917, devant l’expansion du nynorsk,
                  mais surtout en raison de son extrême complexité (combinaison
                  de russe et same). Le russenorsk ne saurait en aucun cas être
                  classé comme patois, puisqu’il comportait ses
                  propres composantes grammaticales, et ne se limitait pas à des
                  variances de prononciation.  
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