Polonais
Le polonais est une langue appartenant au groupe slave occidental
de la famille des langues indo-européennes.
Distribution
On le parle en Pologne, mais également dans plusieurs
pays de l'Europe centrale et orientale, notamment la Lituanie,
la Biélorussie et l'Ukraine, les républiques
tchèque et slovaque, en Amérique du Nord et en
Australie.
Histoire
Le polonais est une langue slave, au même titre que
le russe par exemple, mais qui appartient à une sous-famille
particulière. La langue polonaise s'est très
tôt détachée des langues slaves de l'Est,
ce qui fait qu'elle conserve les voyelles nasales (ą et ę)
et adopte une écriture latine, à l'opposé de
la majorité qui conserve l'alphabet cyrillique.
Le polonais a reçu l'influence de langues étrangères
(surtout du latin, de l'allemand, du tchèque, du français,
de l'italien, du russe et de l'anglais). Les premières
traces du polonais nous viennent de textes latins du XIIe siècle
comportant des noms propres. Mais il faut remonter au XIVe
siècle avant de trouver des textes significatifs.
Voyelles
Les voyelles polonaises sont au nombre de 8 : six orales,
et deux nasales. Les voyelles ne se combinent pas entre elles
: oi se prononce o-i (pas oua' comme en français). Les
voyelles orales :
Voyelles orales du polonais Ecriture API Prononciation approximative
Exemple en polonais
i [i], [ʲi] pic miś (ourson)
e [ɛ] peine ten
(ceci)
y [é] clé mysz (souris)
a [a] date kat (bourreau)
u / ó [u] boum bum (boom)
o [ɔ] dot kot (chat)
Contrairement aux autres langues slaves, les voyelles nasales
(ę correspond au "ein" français et ą correspond
au "on" (##)) on été conservées
en polonais, bien qu'elles commencent à disparaître
(dans la prononciation, mais pas à l'écrit) -
surtout à la fin d'un mot. Ces voyelles, marquées
d'un ogonek, ne commencent jamais un mot.
(##) REMARQUE IMPORTANTE : Cette comparaison vise à donner
une grossière idée de la façon dont les
lettres ę et ą se prononcent, cependant ces indications
de prononciation ne sauraient en aucun cas constituer un support
tout à fait fiable ou à mettre en application
tel quel. En effet, "on" et "ein" semblent être
les sons les plus proches de la réelle pronociation
de ces lettres, néanmoins ils demeurent éloignés
de la réalité. Ces voyelles spécifiques
au polonais ne sont prononcent pas "sèchement",
car leur "timbre" évolue en quelque sorte
au cours de la pronociation avec une "extinction" finale,
ceci ne durant qu'une fraction de seconde sans effort particulier
bien-entendu malgré la difficulté apparente.
Par exemple, en référence aux exemples du tableau
qui suit, un polonais a des réelles chances de ne pas
comprendre "serpent" si vous lui dites [vonche] et
encore moins "des serpents" si vous prononcez [vainjain]
c'est-à-dire [vinjin]. Il vous faudra absolument prononcer
plutôt [van-onche] pour "serpent" mais SANS
séparer les syllabes, autrement dit avec l'accent tonique
regroupant les syllables "an" et "on".
De même, pour dire "des serpents", vous devrez
pronconcer [vun-ougè]ou[vun-ongè] (peu différenciables
ici vu la vitesse de pronciation), avec un accent plus proche
de celui du Sud de la France, bouche moins ouverte pour le "un",
et toujours l'unique accent tonique sur l'ensemble "un"-"on" sans
hacher.
Avant une occlusive, les voyelles nasales sont suivies d'une
consonne nasale : par exemple kąt sera prononcé,
phonétiquement, kont (prononcer le t), et gęba
sera prononcé gemba. A la fin d'un mot, le ę nasal
est souvent ignoré au profit d'un e normal par les polonais.
La plupart des voyelles nasales sont conservées avant
une consonne fricative, et à la fin des mots pour la
nasale ą.
Contrairement au français, les voyelles nasales du
polonais sont asynchrones : ce sont en fait deux sons, une
voyelle orale immédiatement suivie d'une semi-voyelle
nasale. Par exemple ą sera prononcé [ɔ̃]
(a-an) plutôt que [ɔ̃] (an). Cependant, ce
point n'est pas essentiel et la plupart des voyelles nasales
du polonais sont considérées comme des voyelles
ordinaires, c'est à dire synchrones.
Voyelles nasales du polonais Ecriture API Prononciation approximative
Exemple en polonais
ę [ɛ̃] pain, faim węże (serpents)
ą [ɔ̃]
compagnon wąż (serpent)
En polonais, la longueur d'une voyelle n'est pas phonémique
: la présence de voyelles longues ne change pas le sens
du mot.
Consonnes
Le polonais possède 35 consonnes, dont l'usage est
un peu plus complexe que celui des voyelles : il existe des
séries de consonnes affriquées et de palatales.
Les affriquées sont parfois des digrammes : dz, ts....
Les palatales, ou consonnes "douces", sont soit marquées
par un accent aigu, soit suivies par un i.
Consonnes du polonais Ecriture API Prononciation approximative
Exemple en polonais
b [b] bus bas (basse)
p [p] top pas (ceinture)
m [m] main masa (masse)
w [v] vase wór (sac)
f [f] phase futro (fourrure)
d [d] dent dom (maison)
t [t] téléphone tom (volume)
n [n] noir noga
(jambe)
r [r] r roulé krok (pas)
z [z] zéro zero (zéro)
s [s] somme sum (poisson
chat)
dz [ʣ] se prononce dz dzwon ('cloche')
c [ʦ] se prononce
ts co (quoi)
l [l] loire pole (champ)
ź [ʑ] "ji" de
girafe źrebię (poulain)
ś [ɕ] chat śruba
(vis)
dź [dʑ] "dji" comme le prénom
Ginnie dźwięk (son)
ć [tɕ] "tch" mouillé,
presque "tchi" ćma
(mite)
ż / rz [ʒ] jeu żona (femme)
rzeka (riviere)
sz [ʃ] douche szum (bruissement)
dż [ʤ] se prononce
dj dżem (confiture)
cz [ʧ] se prononce tch czas (temps)
ń [ɲ] el
Niño koń (cheval)
j [i̯]
ou [j] paille jutro (demain)
ł [u̯]
ou [w] se prononce w mały (petit), łaska
(grâce)
g [g] gamin gmin ('plebs')
k [k] rocket kmin (cumin), buk (hêtre)
h / ch [x] h aspiré un
peu comme en anglais "have" hak
(crochet)
chór (choeur)
On peut regrouper les consonnes en trois
grands groupes :
les alvéolaires : z s dz c
les postalvéolaires
: ż sz dż cz
les alvéolo-palatales : ź ś dź ć
Dans
certains dialectes, par exemple le Masurien, il arrive qu'une
consonne d'un groupe passe dans un autre groupe.
Les consonnes palatales et alvéolo-palatales (ź ś dź ć ń j)
ainsi que celles qui précèdent la voyelle i sont
des consonnes "douces". Toutes les autres sont "dures".
Accent tonique
En polonais, l'accent tonique tombe sur la pénultième
syllable (l'avant dernière) : zrobił (il a fait),
zrobili (ils ont fait).
Font exceptions à la règle :
les verbes, conjugués au passé avec la première
ou la seconde personne du pluriel : zrobiliśmy (nous avons
fait) - accent sur l'antépénultième.
les verbes, conjugués sur le mode conditionnel : zrobiłbym
(je ferais) - accent sur l'antépénultième.
les verbes conjugués à la première ou
la seconde personne du pluriel au conditionnel : zrobilibyśmy
(nous ferions) - accent sur la syllabe précédent
l'antépénultième.
certains mots issus du latin (exemple : matematyka) peuvent être
accentués sur l'antépénultième,
bien que cet usage tende à se perdre.
Écriture
Il s'écrit au moyen de l'alphabet latin enrichi de
diacritiques : l'ogonek (Ą ą Ę ę), l'accent
aigu (Ć ć Ń ń Ó ó Ś ś Ź ź),
la barre oblique (Ł ł) et le point suscrit (Ż ż).
Il fait aussi usage de sept digrammes (ch, cz, dz, dź,
dż, rz, sz). Les lettres Q, V et X n'existent que dans
les emprunts et les mots étrangers.
i / y
La différence entre i et y n'est pas qu'orthographique
: contrairement à d'autres langues, elle est considérable.
Le i se pronoce de façon similaire au fraçais,
tandis que le y est un son situé entre le é français
et le eu (attention, comme dans dans meule mais pas comme dans
beurre), en fait plus proche du é - bien que légèrement
plus grave, presque équivalent.
ci, si et zi se prononcent [tɕi], [ɕi] et [ʑi]
respectivement, mais en aucun cas [ćy], [śy] [źy].
Notez que l'i modifie la consonne précédente,
il palatalise celle-ci. Tant-dit que l'y n'offre pas cette
modification. Certaines consonnes changent particulièrement
sa prononciation.
Caractéristiques grammaticales
Comme plusieurs langues baltes et slaves, le polonais comporte
sept cas (nominatif, génitif, datif, accusatif, vocatif,
instrumental et locatif). Il existe cinq genres (le masculin
personnel, le masculin animé, le masculin inanimé,
le féminin et le neutre) et deux nombres (singulier
et pluriel). La flexion du verbe se fait non seulement pour
indiquer la personne et le nombre, mais également pour
déterminer le genre. L'usage de pronoms personnels est
donc superflu et sert par exemple d'emphase. La conjugaison
des verbes est fortement irrégulière. L'ordre
des mots dans une phrase a souvent peu d'importance, de sorte
que le sujet et l'objet peuvent s'insérer autant avant
qu'après le verbe. Ils peuvent aussi disparaître
si le contexte les rend superflus, particulièrement
dans le cas de pronoms personnels.
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